Joël Bartz
Designer & Sculpteur de Luminaires
Joël est un artiste autodidacte qui a su inventer sa propre technique afin de réaliser des sculptures lumineuses uniques destinées à la décoration d'intérieur.
Entretien avec joël Bartz :




« Je suis créateur de luminaires, designer/sculpteur. Les objets que je vends sont des créations uniques, entièrement conçues à la main, destinées à la décoration d’intérieurs. Autodidacte depuis 10 ans, j’ai inventé ma propre technique à partir de métal, papiers, argile et parfois de bois et de tissus. J'ai créé mon propre atelier de toutes pièces, un lieu de travail serein et original à l'image de ce que je cherche à créer »
« Mes sculptures sont organique, parfois onirique souvent chaleureuses et je m'efforce à ce qu' elles s’intègrent aussi bien dans un intérieur sobre et design que chez celui d’un collectionneur passionné, au milieu d’œuvres éclectiques. »
Petite histoire :
« J’ai grandi dans une cité minière en Lorraine. Mon père, mon grand-père et son père avant lui ont travaillé au fond des mines de charbon. Peut-être sont-ce toutes ces années passées sous terre qui ont donné à mon grand-père le goût des espaces sauvages. Avec lui, je passais mon enfance dehors, loin du fracas de la ville. Nous allions sillonner les lacs de Lorraine, nous pêchions ou alors nous parcourions les forêts à la recherche des champignons et des plantes comestibles. Plus tard je me passionnais, entre autres, pour les œuvres surréaliste de Dali, les toiles d' Hundertwasser et pour l'architecture de Gaudi. A Metz j'ai eu l'occasion de rencontrer les vitraux de Chagall dont les couleurs me ravirent. Petit à petit, alors que mon regard artistique s'affinait, mon désir de créer s'est transformé en obsession.
L’hiver est long en Lorraine, les habitants se réfugient dans l’antre de leur maison et chaque foyer s’efforce à rendre son intérieur le plus agréable possible. J’ai gardé de mes origines ce désir simple de rendre chaleureux l’intérieur d’une maison, ramener un peu de dehors dedans, l’image du large, l’odeur de la forêt… Dans ma nouvelle collection Les minérales, j’aime me saisir d’une idée et synthétiser les formes, ne garder que l’essentiel du design pour arriver à façonner quelque-chose d’inatteignable comme la voie lactée ou l’océan, dans un concept tangible. Mon travail parle de l’amour que j’ai pour la nature. Lorsque mes sculptures s’illuminent, c’est une invitation à la contemplation.»
On parle de lui:
2024 - Corinne Paineau, historienne d'art, anthropologue, philosophe et élue à la mairie du village de Cayriech :
"Je voulais terminer la présentation de Cayriech par celle d’un artiste talentueux qui y travaille en toute discrétion. Il a été récompensé au Salon des Créateurs et Artisans d’Art de Toulouse en 2021. C’est un sculpteur de lumière, de nature, de beauté effarante. Il travaille la matière brute jusqu’à une vie organique, onirique, lumineuse qui touche l’âme par osmose, qui nous plonge dans la pâleur aqueuse d’une nuit lunaire, dans un reflet d’étoiles avec un pétillement de joie pure. Son humilité laisse la place à son œuvre grandiose, sa tendresse à ses lumières lactées, son humour à l’humus sylvestre. Merci Joël Bartz.
L’art organique recherche quelles sont les fonctions essentielles à la constitution du tout. Les Grecs y voyaient une unicité, les Romantiques un modèle métaphorique. Aujourd’hui, c’est plutôt un modèle fonctionnel. L’artiste dégage du modèle organique des propriétés qui seront transposées.
De l’unicité d’Aristote découle un sentiment de bien-être. Pour lui, la notion d’organisme suppose un schéma directeur commun. L’unité résulte d’un ordre et de cette qualité résulte le Beau. Plotin écrit que la beauté est sensible dès la première impression. Les œuvres de Joël Bartz découlent de cette philosophie-là.
De plus, physiologiquement, la vie renaît indéfiniment. L’âme de la nature est contenue dans chaque parcelle. Selon Aristote, la matière contient en puissance la création. La forme organique choisie par Joël ramasse l’âme de la nature dans un instantané pour en affirmer la cohérence morphologique.
La notion d’oeuvre organique s’accompagne d’une unité de forme mais aussi d’une unité de fonction et de fabrication que l’on retrouve dans ces lampes sculptées dans l’argile. Alberti décrit cette recherche de beauté organique en assimilant les œuvres d’art à un corps avec un squelette, des nerfs, de la chair et de la peau. C’est ce que construit Joël Bartz dans ses lampes avec leur squelette de bois, leurs nerfs électrifiés, la chair de cellulose et d’argile poncée longuement, tendrement pour créer leur peau lisse et englobante.
Pour Bergson, la caractéristique essentielle du vivant est de contenir la totalité de son histoire. Le vivant évolue dans un temps abstrait, inscrit dans la durée : « où le passé fait corps avec le présent ». Joël Bartz part d’une cellule initiatrice (trouvée dans la nature) qui se propage presque indépendamment de lui. La démarche artistique s’élabore dans le contrôle du processus pour lequel l’arrivée est la justification. L’instant présent récapitule tout l’historique de la matière : de la graine qui a germé au buis mort qui a donné sa branche, du bois transformé en papier qui redevient cellulose, de la roche si lentement, si longuement érodée par l’eau, par le vent pour arriver à ces si infimes particules d’argile. Joël nous restitue tout cela dans une œuvre. Le processus recrée une nouvelle temporalité dont la trajectoire est suffisante pour garantir l’unité de l’oeuvre.
Joël Bartz pourrait se classer dans le courant de l’abstraction biomorphique (d’après Alfred Barr) avec une utilisation de formes abstraites plutôt arrondies basées sur celles que l’on trouve dans la nature. On l’appelle aussi abstraction organique.
On retrouve cette caractéristique chez Kandinsky, Brancusi, Arp, Miro, Tanguy, Hepworth, Moore ou dans l’Art Nouveau."
Le poisson qui était né homme
Il s’échappait déjà tout gamin, seul sous la flotte pour rejoindre un ponton au bord d’un lac de Lorraine. Il pensait tremper un instant le bout de ses pieds palmés, avant d’être retrouvé. Aujourd’hui, alors que j’écris ces lignes, il est encore parti sous la grisaille, sur les rives de l’Aveyron et s’applique à poser ses propres lignes à lui : celles de la pêche. Il va rester là, dehors et seul, avec son eau, sa gourde et son vieux pâté, qui sait, deux jours, trois peut être, tant pis s’il fait froid. Il retrouve son chez lui en parcourant du regard la surface onduleuse, il s’imagine peut-être nager avec ses congénères, passer la frontière et se sentir rouler sous cette route faite de roulements de flotte. Alors, bien sûr, il ramène toujours à la surface, une branche, un cailloux, ou une idée avec laquelle il s’acharnera des mois durant pour que son oeuvre reflète un morceau de son univers, son caprice d’enfant qui pleure des larmes d’eau douce. Et tout en sculptant, il se dit qu’il ne peut pas respirer l’eau, qu’ il ne se sent pas vraiment chez lui, alors le cul entre deux mondes, il fabrique des lumières pour trouver son chemin.
Ou alors, il ramène un poisson, et on le mange.
Sidonie pour Joël
2021 : article Ma maison
https://ma-maison-mag.fr/artistes-et-galeries/joel-bartz-sculpteur
LET'S DO SOMETHING TOGETHER
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